Ce roman est dédié à tous ceux dont on a pillé l'imagination, volé les idées, parfois même l'honneur et la dignité, pour un profit sinon pour un malin plaisir. Il arrive, pourtant, de récupérer les objets et rêves dérobés si l'on a la chance de vivre plus longtemps que le voleur.
Ces pages bouleversent, secouent et donnent une image de notre époque folle où celui qui se trouve devant une caméra, fasciné, est prêt à tout dire. Mais il y a aussi, quelque part dans ce récit, un amour vrai... La tension est incessante. Le cynisme noir et souriant de Christine Arnothy dévoile les passions les plus secrètes.
Christine Arnothy se souvient de son oncle médecin et philosophe lui disant, dans les ruines de Budapest, que les survivants de la guerre seront les proies du syndrome cannibale : dévorer les plus faibles. L'auteure, que l'écriture et l'amour ont sauvée, reconstitue le passé et rouvre les plaies dans une autobiographie ultime.