Ces trois recueils, composés par Robert Walser au début de sa carrière, entre 1905 et 1914, donnent, très tôt dans l'oeuvre, la version la plus extrême de l'inimitable vertu d'enfance qui fait le charme de la prose de cet écrivain.
Publié en 1909, ce récit demeure fidèle à la tradition folklorique. Descendant d'une famille bourgeoise, Jacob quitte la maison paternelle et court le monde en quête d'une vérité obscure. Sur sa route, une maison s'offre à lui, accueillante, et pourtant, certainement dangereuse, puisqu'elle est celle de l'ogre, M. Benjamenta...
Ce recueil, qui fait place aussi bien à l'essai qu'à la poésie, met face à face des images et textes qui leur correspondent. Pour R. Walser, la peinture (de Bruegel à Fragonard, du Titien à Daumier, Cézanne, Van Gogh, de la caricature à l'aquarelle, etc.) est la création pure, une injonction à manier la plume avec la rigueur et la liberté du pinceau ou du crayon.
Ce recueil de nouvelles, paru en 1925, est le dernier livre de Robert Walser, trente ans avant sa mort... Des croquis tendres et narquois, comme autant d'autoportraits de l'artiste, qui fait devant ses miroirs brisés une dernière promenade.
C'est en 1917, à Bienne, que R. Walter, au lendemain des années berlinoises, rassemble ces 25 proses. L'écrivain évoque de nombreuses figures qui ont accompagné sa carrière, et ce qui le hante : son frère peintre, plusieurs figures féminines, le critique Widmann, le public, le mécène, l'éditeur, etc.
Ce roman, écrit en quelques semaines pendant l'été 1925, résume tout l'art et toute la personnalité de Walser. Le brigand qui en est le héros n'est autre que l'auteur lui-même, ce marginal inoffensif sévérement jugé par la société, et qu'un narrateur faussement naïf tente de voir de l'extérieur.
Les brèves scènes dramatiques qui ont marqué les débuts et la fin de la carrière de Robert Walser (1878-1956), retrouvées pour certaines, dans les célèbres microgrammes, sont à lire autant qu'à jouer. Comme un mobile, le moindre souffle suffit à faire bouger le délicat filigrane de ces dialogues.
Recueil de proses brèves de R. Walser (1878-1956) publiées après un déchiffrage de près de 20 ans de ses nombreux textes annotés sur des supports de fortune en une forme minuscule de l'ancienne écriture allemande que l'on a cru longtemps cryptée. Ces textes inédits, fragments de romans ou de nouvelles écrits jusqu'en 1933, sont présentés par thèmes.
Le narrateur, écrivain sans le sou, vit dans une petite chambre, non loin de son père. Lors d'une promenade dans les bois il rencontre Marie, une figure féminine étrangement naturelle avec qui il noue une relation amoureuse. Un conte prosaïque sur l'opposition de la nature et de la culture, à la fois grave et facétieux.