Littérature

Paula, universitaire et anthropologue d'une quarantaine d'années, propose des services d'escorte en Espagne où elle s'est exilée à la suite d'une rupture sentimentale. Cela l'amène à poursuivre ses réflexions sur le désir, les rapports entre les hommes et les femmes, sa dernière histoire d'amour ainsi que son enfance seule avec son père.

"Vibeke et Jon, mère et fils, viennent de s'installer dans un endroit situé au nord de la Norvège. C'est la veille des neuf ans de Jon et un cirque ambulant est venu au village. Jon sort vendre des billets de loterie pour son club sportif, et Vibeke se prépare pour aller à la bibliothèque. Lors de cette nuit séparée, Jon ne peut s'empêcher de penser à un train qui arrive en roulant dans ses pensées, et pendant ce temps Vibeke passe mentalement en revue tous ceux qu'elle connaît, se demande si ce pourrait être l'un d'eux, l'homme de sa vie. Hanne Ørstavik fait émerger dans un implacable rouage une forte tension et nous livre en peu de pages un roman poignant en usant d'une langue juste et précise. À la fin du roman on rembobine le fil pour attraper le commencement. Rarement une histoire aura fait l'objet d'une telle introspection, de l'autopsie aussi rigoureuse d'une mère et d'un enfant qui se perdent." -- 4e de couv.

Automne 1771. Le pape Clément missionne frère François pour rapatrier de Lituanie le corps du cardinal-légat Sigmund Wattel jusqu'à son Tyrol natal. Une mission que le moine, ami proche du cardinal, prend très à coeur. Il espère ainsi éclairer les circonstances pour le moins troublantes de cette mort : Monseigneur Wattel s'est-il vraiment suicidé aux dépens du salut de son âme ?

A Naples, au XVIIIe siècle, l'histoire d'amour entre Flori et Cirillo, deux très jeunes gens que tout sépare, entre les fastes de la Cour et la misère des rues.

Anna Maria Ortese parle de l'enfance, des familles napolitaines, des rêves qui hantent ou qui bercent, de la foi et de l'absence de foi, et de la solitude. Mais la diversité des sujets abordés n'a d'égale que la virtuosité de l'écrivain à les fondre en un tout harmonieux, chaque récit finissant par en appeler - et en rappeler - un autre.

Paru en 1953, ce recueil réunissant deux nouvelles et trois reportages traduit les anachronismes et les paradoxes de l'Italie de la première moitié du XXe siècle, sclérosée par vingt ans de dictature et brusquement réveillée par les horreurs de la Seconde Guerre mondiale.

Il s'agit de la ville de Naples au cours de la première moitié du XXe siècle. Je l'appelle "Toledo" ou "Nouvelle Toledo" pour signifier que sa civilisation est de type espagnol - elle appartient à la dureté et à l'immobilisme espagnols. La protagoniste du Port de Tolède, Damasa, est justement née dans cette société fermée, énigmatique, injuste, où l'on remarque déjà les éclairs de la tempête qui transformera tout le siècle : la guerre avance comme derrière un rideau, et à la fin il y aura une libération, qui est en même temps la destruction des plus faibles. Ainsi, Damasa et son monde n'auront aucune échappatoire, après la libération. Ils sont nés perdants, et seront perdus pour toujours. L'histoire de Damasa est donc un peu mon histoire. Les récits insérés dans tout le cours de cette histoire et les poésies sont en effet des choses réelles de la vie de l'auteur. Anna Maria Ortese

A la fin du siècle des Lumières, un prince, un sculpteur, un riche négociant, jeunes tous trois et respirant l'insouciance de vivre, quittent Liège pour le royaume ensoleillé de Naples. En guise de fil d'Ariane, le chant à la fois douloureux, moqueur et vengeur d'un chardonneret apparemment victime de fillettes cruelles ou reflet de notre conscience malheureuse. ©Electre 2020

Sous des formes variées, qui vont du souvenir d'enfance au récit fantastique en passant par la vie du peuple napolitain, ces vingt-trois nouvelles, écrites entre 1938 et 1972, démontrent la constante recherche stylistique d'une auteure visionnaire. La publication de ce recueil coïncide avec le dixième anniversaire de la mort d'Anna Maria Ortese.

Les désarrois de la jeunesse devant un monde privé d'espoir, dans le Milan des années 50.
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