Roman historique

Il y a les rois, les princes et les grands capitaines, des caractères de fer (le Prince Noir, Du Guesclin) et des coeurs inspirés (Jeanne d'Arc) ; il y a aussi, surtout, les humbles, paysans et soldats, d'un bord et de l'autre : la foule qui fait l'Histoire - mille destins individuels dans le destin général, des femmes et des hommes, des amours, des amitiés, des déchirements et des bonheurs.C'est ainsi que l'on fait revivre l'Histoire, et qu'on la fait aimer.

Mademoiselle de Murville ne croit pas à l'amour. Elle préfère son clavecin, les grandes chevauchées, et se promener seule, la nuit, sur les terres de son château. Elle a pourtant de grands yeux gris, de beaux cheveux noirs, et une taille délicate et souple. Est-ce le noble et séduisant Thierry de Joyeuse qui la convertira ? Ou bien Claude Photin, le jeune neveu de sa gouvernante ? Ce gentil compagnon est beau et fait pour aimer et être aimé. Mademoiselle de Murville, tout étonnée, se regarde' jouer à l'amour…

S'ils ne rompent plus de lances contre les infidèles, les chevaliers de Malte se souviennent qu'ils se sont appelés jadis Hospitaliers de Saint-Jean et, des anciennes traditions de la confrérie créée pour la défense des pèlerins de Terre Sainte, ils ont gardé celle d'entretenir des hôpitaux, des léproseries et des oeuvres missionnaires. C'est donc un ordre bienfaisant, d'ailleurs tout dévoué à l'Eglise, reconnu comme souverain, riche, puissant et respecté. Or, en 1949, un vent de persécution s'est mis à souffler sur le palais de la via Condotti, résidence du grand maître, le prince Chigi, et des autres administrateurs de l'ordre. Pourquoi cet acharnement à détruire l'indépendance de Malte et à déconsidérer ses membres ? Dès les premières mesures, les chevaliers ont reconnu « la patte » de Nicolas, cardinal Canali. Nommé par le Pape depuis quinze jours à peine grand maître de l'ordre du Saint-Sépulcre, le vieux cardinal a pour ambition suprême de devenir aussi grand maître de Malte.

1885. Fille unique d'un riche banquier montréalais, Amelia Robertson grandit sous l'oeil bienveillant de sa grand-mère et de sa nanny. Alors qu'une épidémie de variole décime la métropole, son père décide de l'envoyer vivre quelque temps à Saint-Jean-d'Iberville, où la menace de contagion se révèle moins importante. Déjà affaiblie par la tuberculose, elle ne peut effectivement recevoir le vaccin qui la protégerait contre ce virus impitoyable. Géraldine Grant, à l'opposé, est issue d'une famille nombreuse et modeste. Après le décès subit de son père, elle doit mettre fin à ses études pour travailler à l'asile des soeurs grises et subvenir ainsi aux besoins de ses proches. Elle y fait la rencontre du Dr Francis Maxell - qui suscite bientôt en elle un émoi inédit. Sur la recommandation du charmant médecin, les Robertson l'engagent à titre de dame de compagnie auprès d'Amelia. Rapidement, les deux jeunes femmes développent une complicité sincère et échangent des confidences. Mais cette nouvelle amitié, si profonde soit-elle, saura-t-elle transcender les différences qui prévalent entre leur classe sociale respective et, surtout, faire fi du sévère jugement d'autrui ?

1874, au lendemain de la guerre de Sécession. Sur les routes de Virginie-Occidentale se croisent civils et soldats, renégats et vagabonds, affranchis et fugitifs. ConaLee, 12 ans, l’adulte de sa famille depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, entreprend un voyage avec sa mère, qui n’a pas prononcé un mot depuis des mois, et l’homme qu’on lui a dit d’appeler « papa ». Ce vétéran sudiste, qui s’est imposé dans leur monde, les dépose à l’entrée de l’asile d’aliénés de Trans-Allegheny. Là, loin de leurs proches, se faisant passer pour une dame et sa bonne, mère et fille empruntent le long chemin de la guérison.

Fille cadette d'un ingénieur et collaborateur privilégié de Ferdinand de Lesseps, Hélène de Linière assiste en 1869 à l'inauguration en grandes pompes du Canal de Suez. De retour à Paris, elle découvre les horreurs de la guerre contre la Prusse. Mais, un nouveau projet de M. de Lesseps entraîne toute la famille d'Hélène en Amérique centrale : le percement de l'isthme de Panama...

C. Piat fait revivre avec talent cette femme attachante et moderne qui promène sur son époque un regard plein d'esprit. ©Electre 2020

A Paris la Convention vient de décréter la levée en masse de trois-cent mille hommes. Dans l’Ouest, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour une population aigrie par la persistance d’une grande inégalité sociale, déjà excédée par la suppression de la liberté de culte et la persécution à l’encontre des prêtres… A Chanteloup, près de Bressuire, la fa-mille Barbeau vit des heures houleuses ; Jean-François, l’aîné, ne veut pas entendre parler de levée des troupes et ne demande qu’à pouvoir cultiver sa terre en paix, alors que Pierre, son cadet, est acquis aux idées républicaines et n’a qu’une idée en tête, s’enrôler comme soldat. Pierre se porte volontaire pour l’armée. A la ferme la vie continue, alors qu’à Chanteloup meurtres, répressions et exactions s’enchaînent… Jusqu’au jour où Jean-François, revenant de Bressuire, trouve le village à feu et à sang. Sa mère, ses voisin ont été massacrés, et pire que tout, son épouse, la tendre Mathilde, qui porte son enfant, a disparu. Jean-François jette alors aux orties sa sacro-sainte neutralité ; il s’engage dans les trou-pes de l’armée vendéenne, et se met en quête de Mathilde…

La vie longue et tempétueuse d'Amboise Paré (1510-1590), reconnu comme le père de la chirurgie moderne, qui a survécu à l'Inquisition, à la peste, aux guerres, à l'enlèvement, à la prison, à la Saint-Barthélemy. ©Electre 2020

Les souvenirs romancés de la fille d'une union interdite sous le IIIe Reich, entre un prisonnier français, Jules, et une Allemande, Franziska.

