Sciences sociales
Transcription d'un certain nombre d'interventions publiques faites à la presse par le sociologue Pierre Bourdieu. Il y traite de la critique du mythe de la mondialisation, de la contribution de certains intellectuels au maintien de l'ordre social ou encore des rapports entre la télévision et la politique.
Si nos goûts sont déterminés par notre position sociale, et nos manières d'être par nos habitus, produits de notre éducation; les styles de vie sont un mode de domination symbolique, car ils sont hiérarchisés. Les membres de la classe dominante font de leur style de vie l'étalon auquel peuvent se mesurer toutes les autres pratiques.
Le discours n'est pas seulement un message destiné à être déchiffré ; c'est aussi un produit que nous livrons à l'appréciation des autres et dont la valeur se définira dans sa relation avec d'autres produits plus rares ou plus communs. L'effet du marché linguistique, qui se rappelle à la conscience dans la timidité ou dans le trac des prises de parole publiques, ne cesse pas de s'exercer jusque dans les échanges les plus ordinaires de l'existence quotidienne : témoins les changements de langue que, dans les situations de bilinguisme, sans même y penser, les locuteurs opèrent en fonction des caractéristiques sociales de leur interlocuteur; ou, plus simplement, les corrections que doivent faire subir à leur accent, dès qu'ils sont placés en situation officielle, ceux qui sont ou se sentent les plus éloignés de la langue légitime.Instrument de communication, la langue est aussi signe extérieur de richesse et un instrument du pouvoir. Et la science sociale doit essayer de rendre raison de ce qui est bien, si l'on y songe, un fait de magie : on peut agir avec des mots, ordres ou mots d'ordre. La force qui agit à travers les mots est-elle dans les paroles ou dans les porte-parole ? On se trouve ainsi affronté à ce que les scolastiques appelaient le mystère du ministère, miracle de la transsubstantiation qui investit la parole du porte-parole d'une force qu'elle tient du groupe même sur lequel elle l'exerce. Ayant ainsi renouvelé la manière de penser le langage, on peut aborder le terrain par excellence du pouvoir symbolique, celui de la politique, lieu de la prévision comme prédiction prétendant à produire sa propre réalisation. Et comprendre, dans leur économie spécifique, les luttes les plus éloignées, en apparence, de toute rationalité économique, comme celles du régionalisme ou du nationalisme. Mais on peut aussi, à titre de vérification, porter au jour l'intention refoulée de textes philosophiques dont la rigueur apparente n'est souvent que la trace visible de la censure particulièrement rigoureuse du marché auquel ils se destinent.
L'ouvrage rassemble trois articles dans lesquels est exposé un phénomène qui voit une société dépérir et de petites entreprises disparaître du fait du célibat des aînés des familles paysannes.
Agriculteurs à la retraite, Louis et Lucienne évoquent divers sujets tels que la pollution, le bio et la vie rurale. A travers le récit de leur vie, ces nonagénaires racontent la France de l'après-guerre et l'évolution du monde. ©Electre 2022
En rentrant aux Béatitudes à 20 ans, Katia pensait avoir enfin trouvé sa place. Après une enfance compliquée, dont elle a d'ailleurs peu de souvenirs, une scolarité rendue difficile à cause d'un handicap visuel détecté tardivement, et des problèmes de socialisation jusqu'à 14 ans, intégrer cette communauté religieuse semblait être la clé du bonheur...
D'après l'auteur, tout est conscience-énergie, et l'homme, prisonnier de ses sens et de son mental, n'en est pas encore conscient. Cette biologiste essaye de réconcilier la science et la tradition, le savoir des initiés et les dernières découvertes scientifiques, afin que s'incarne un nouvel art de vivre sans conditionnement et dans le respect de l'environnement.
Ceux qui évoquent ici leurs petits métiers oubliés : le braconnier, le meunier, le faiseur de liens, le comédien ambulant, le dernier caillouteur... n'ont rien oublié. Ils méritent d'être écoutés attentivement.
Raconte les derniers petits métiers pittoresques des villages, tels le pillulier, le tailleur de crosses à fusil, le rebouteux, l'alouettier, l'allumettier, le fourmilleur, le balucheur, le traminot, etc.
Légende des petits métiers de la France rurale