La mort de l'argent : essai d'anthropologie naïve
Au moment où nous arrivons presque au terme de la mondialisation et commençons à mesurer l'ampleur du désastre, ce livre propose de jeter un coup d'œil au-delà de l'argent pour tenter d'imaginer quel type de société planétaire nous pourrions inventer. La Mort de l'argent n'est pas seulement un essai. C'est aussi une incantation, un sacrilège. L'argent imprègne si totalement nos existences qu'il nous empêche de réaliser qu'il pervertit nos vies de riches autant que celles des pauvres. Rendre pensable la mort de l'argent, c'est d'abord nous extraire mentalement de son univers, nous soustraire un instant à son règne et à sa loi. Plutôt que le regard fragmenté des spécialistes, c'est un regard global que Denis Blondin pose sur l'argent, sur sa magie, aussi bien que sur sa sorcellerie. La Mort de l'argent ne propose pas une avalanche de chiffres ou de faits, mais une collection d'idées et de points de vue sur la société, sur l'être humain, sur la forme sociale dans laquelle se sont incarnés l'Occident et l'univers mondialisé qui s'est trouvé placé sous sa gouverne. Une fois désacralisé, l'argent retrouve sa vraie place dans notre histoire, soit celle d'une invention humaine comme n'importe quelle autre, succédant au règne de la parenté et à celui de la religion. Une invention qui a connu un incroyable succès, mais qui arrive peut-être à son terme, parce qu'elle crée plus de nouveaux problèmes qu'elle n'en résout.
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