Une mesure de trop
Le brusque silence est plus bruyant qu'un coup de cymbales. Alors qu'il est en train d'interpréter la Sonate pour piano n°29 de Beethoven, Marek Olsberg, pianiste de renommée mondiale, s'interrompt, ferme le piano, se lève et quitte l'estrade sur ces mots : " C'est tout. " Ce geste inouï ne va pas seulement ouvrir des perspectives inattendues dans la carrière bien rodée d'Olsberg, il va aussi bouleverser la vie des autres personnages venus assister au concert. Ainsi Esther, en rentrant chez elle plus tôt que prévu, découvre que son mari mène une double vie et que derrière le respectable chirurgien un peu guindé se cache un cochon lubrique. Astrid, la fidèle secrétaire qui a consacré sa vie au grand musicien, voit disparaître sa raison de vivre. Des existences vont être bousculées, des secrets révélés, des intimités trahies. Alain Claude Sulzer dévoile ici la labilité des consciences que cache la fausse sécurité de vies en apparence bien rangées. Une comédie cruelle et légère sur les étranges retournements du destin, sur le hasard et sur le désir irrépressible de changement.
Extrait sonore