Quand, en janvier 1949, à Paris, s'ouvre le procès en diffamation qui oppose V. Kravtchenko aux Lettres françaises, Nina Berberova se trouve sur les bancs de la presse pour le compte d'un journal de l'émigration russe. Avec acuité et rigueur, elle donne son témoignage.
Les amateurs de sensations fortes seront ici comblés s’ils ont assez de finesse pour goûter celles de l’esprit. Car Nina Berberova, qui défend avec une farouche discrétion les actes intimes de sa vie, est en revanche capable des excursions les plus hardies dès lors qu’il s’agit des œuvres et des idées, en cela guidée par une nécessité sur laquelle on est fixé dès la préface de son livre.
Le destin de deux soeurs, nées à Saint-Pétersbourg en 1920. Survient la révolution russe, et les voici contraintes, elles et leur père, de vivre dans une précarité insupportable. L'une d'elles décide de suivre son amant, un théâtreux marié, et laisse à sa soeur le soin d'en avertir le père. Vingt ans plus tard, à Paris, celle-ci retrouvera l'amant qui revient du goulag.