Le père d'hier était rigide et distant, celui d'aujourd'hui est tendre et proche mais incapable de faire autorité. Pour l'enfant, le père est successivement un intrus, un rival, un héros, jusqu'à l'adolescence. M. Rufo montre que le père ne peut se réduire à une caricature ou à une entité figée. Il est condamné à être imparfait et faillible, c'est grâce à cela que l'enfant peut se construire.
Faut-il dire toute la vérité aux enfants sur leurs origines ? Qu'est-ce que la rivalité fraternelle ? Comment se construit l'identité sexuelle ? Pourquoi s'invente-t-on un roman familial ? À quoi servent les symptômes et faut-il les guérir à tout prix ?.... À ces questions et à bien d'autres, Marcel Rufo apporte des réponses concrètes, fruit de trente-cinq ans de pratique de la pédopsychiatrie.
On envie les adolescents pour leur jeunesse et ses promesses, mais on oublie un peu vite qu'il s'agit aussi d'une période douloureuse, parce qu'elle représente une perte : perte de la pensée magique de l'enfance, des illusions sur soi et sur le monde. Il faut apprendre à accepter ses propres limites et se résoudre à être toujours un peu moins glorieux que ce que l'on avait imaginé.
Le pédopsychiatre se confie sur son enfance, sur son apprentissage de la psychiatrie et sur son rapport à son métier, évoquant notamment l'importance de la prise en compte de son propre vécu dans la pratique de sa profession. Il évoque également les cas de jeunes patients, victimes de phobie, de handicap, de troubles du comportement et de l'apprentissage ou encore happés par la radicalisation.