Philosophie
Grand connaisseur de l'oeuvre et de la pensée d'A. de Tocqueville, l'auteur décrit une personnalité complexe et dévoile les doutes et les interrogations de ce combattant de la liberté. A travers une série de citations commentées, sont exposées sa conception de la démocratie et ses dérives, ses positions sur le système pénitentiaire, sur l'abolition de l'esclavage et sur la politique française. ©Electre 2020
Quand les pierres se mirent à rêver est le fruit d'une réflexion sur la solitude, non seulement vécue comme un état, mais aperçue comme un lieu. Ce lieu bien sur est intérieur à l'homme, tout entier délimité par cet objet étrange qu'est le corps, qui est son hôte. Pourtant, il est suggéré dans ces pages que quelque chose dans cette solitude relie le corps au reste du monde, et ainsi ne cesse de le convier à une forme de célébration. Il ne s'agit pas tant ici d'expliquer cela. Ou si on l'explique, ce ne sera jamais qu'au moyen d'une certaine poésie.
S'il y a une menace qui pèse sur l'humanité, elle ne vient en premier lieu ni du réchauffement bien réel de la planète ni de la mondialisation ; elle vient de la manière dont nous exerçons le pouvoir
'' Les professeurs d'espérance n'ont qu'un seul argument: lorsque le danger ou la douleur atteignent un certain degré, la conscience se réveille et l'être humain s'adapte, cest-à-dire qu'il opte pour des comportements favorables à sa survie. La conscience: un guide sûr! Un argument en apparence très fragile. Il suffit habituellement d'un sourire pour qu'il s'écroule dans le scepticisme ou l'indifférence du jour. Pour avancer sur un tel chemin, il faut croire en la conscience, en la pensée et en la vie, trois formes de lumière qui ont perdu toute recevabilité dans notre monde soi-disant postmoderne. Pourtant, l'auteur soutient ici que le mouvement de la société civile en faveur de l'écologie n'est pas une mode, mais la manifestation d'une conscience en marche, elle-même constitutive de la vie. Solidement enraciné dans la physique contemporaine et l'histoire de la pensée, cet essai propose un fondement métaphysique à l'espérance, un changement de mentalité nécessaire à notre avenir, et une pratique courageuse de la participation à la vie. On trouvera ici un étonnant traité sur la conscience dans son sens le plus large et le plus engageant.
Dans cet antimanuel, F. Bégaudeau pose de nombreuses questions sur la littérature, l'écrivain, la création littéraire et le lecteur, et y répond avec un humour démystificateur.
Partout où notre regard se tourne, il y a du flou, du fuyant, du non-assuré. On le sait, nos sens nous trompent, nos sentiments nous aveuglent, nos théories sont des constructions de langage dont la validité est limitée et provisoire, nos concepts morcellent la réalité sans arriver à la saisir telle qu'en elle-même. Ce que nous considérons comme des connaissances sont le plus souvent, pour chacun de nous, des croyances. Devant cet état de choses, on peut se désoler et se prendre à regretter les temps où la religion révélait le sens de la vie, qui en semble soudain privée. Nous voudrions encore des certitudes absolues, des vérités définitives. «On pense ne pas pouvoir supporter l'existence si on ne s'en fait pas une représentation dorée. On croit ne pas pouvoir supporter la vie si l'aléatoire, l'incertain, le relatif, l'approximatif en constituent les composantes.» Telle n'est pas la conclusion qu'en tire ici l'auteur. Amplement émaillée d'exemples éloquents et non dépourvus d'humour, sa réflexion sur les limites de notre savoir, de notre langage et de nos sens, montre au contraire que la lucidité sur notre condition permet d'aimer la vie pour ce qu'elle est, insaisissable, imprévisible, irréductible. «Après tout, c'est ainsi qu'elle est promesse de régénération ininterrompue.»
Ce troisième livre de Mathieu Bélisle s’inscrit dans le sillage des précédents, qui prenaient la mesure du déficit de transcendance qui afflige notre époque. Mais à l’exercice critique s’ajoute une démarche créatrice qui permet à l’auteur de renouer avec la part tragique de sa sensibilité, de concilier la noirceur et la lumière, l’insignifiance et la beauté. Plus qu’un texte circonstanciel, et sans être un manifeste, cet essai a quelque chose de fondateur.
L'originalité de la philosophie de Heidegger est de montrer que la course-poursuite vers la sérénité est vaine. Elle empêche d'être disponible à soi-même, aux autres et à tout ce qui permettrait à l'homme de se réaliser. Cette thèse philosophique, complétée d'exercices concrets, incite à mettre en oeuvre les enseignements du philosophe dans la vie.
Cet examen de ce qui est en jeu dans la souffrance à travers la pensée de Schopenhauer permet de mieux comprendre ses maux et de s'en libérer. ©Electre 2020
Une réflexion sur des messages méconnus de Friedrich Nietzsche. A travers cette exhumation, l'auteur dresse un nouveau portrait du maître de l'indépendance philosophique, dont l'influence perdure au XXIe siècle. ©Electre 2020