Roman classique
C'est marqué par toutes sortes d'expériences dramatiques (condamnation à mort et grâce du tsar, déportation, crises d'épilepsie, perte d'un premier enfant, déboires au jeu...), que Dostoïevski écrivit ce roman publié en 1868-1869. ©Electre 2020
Le petit fonctionnaire, Vassia Choumkov, qui jouit de la bonne disposition de son chef de bureau, tombe amoureux, se voit aimé et devient fou par reconnaissance. Cet homme un peu bossu, qui ne pèse rien, qui veut peser le moins possible sur les autres, ressent d'un coup, jusqu'à en être progressivement écrasé, le poids du monde, dans une ville oppressante. Une de ses nouvelles les plus poignantes.
Dans cette première grande oeuvre pleine de rebondissements inattendus, qui fut écrite à son retour du bagne sibérien, Dostoïevski proclame sa foi en la bonté naturelle de l'homme qui trouvera le salut en aimant son prochain.
La tyrannie imbécile et inépuisable d'un Tartuffe de province, Foma Fomitch Opiskine, sa haine inexpugnable envers le monde qui a fait de lui un raté, sont prétextes à mettre en scène, face à ce personnage peu avenant, les différents degrés de l'humiliation volontaire, la bonté ridiculisée, la faiblesse grotesque.
Un court récit qui s'inscrit dans la tradition dostoïevskienne des courts monologues imprécatoires : le héros, convaincu de son inutilité au monde, projette de se suicider et n'en est dissuadé que par un évènement fortuit.
Un conseiller titulaire, honnête et pur se sacrifie pour une jeune fille, offensée et triste, qu'il entrevoit à peine et trouve le but de sa vie dans cette abnégation. Cette histoire d'amour se change en tableau de l'injustice sociale.
Composé en 1870, ce roman fut écrit en exil, au milieu de grandes difficultés matérielles, et d'abord dans une intention polémique et pamphlétaire : il s'agissait pour Dostoïevski de combattre les révolutionnaires du type Netchaiev.
L'idiot est une tragédie biblique, un drame coupé d'apologues, commenté par toutes les voix du concert humain. ©Electre 2020
Le père Fiodor Pavlovitch, malhonnête et débauché et ses trois fils légitimes : Mitia, impulsif, orgueilleux, sauvage ; Ivan, intellectuel, raffiné, intransigeant, et Aliocha, sincère, pieux et naïf. Et le fils illégitime, Smerdiakov, libertin cynique vivant en serviteur chez son père. L'un d'eux sera parricide.
Un récit peu connu du grand public dont le héros est un faux libéral qui déguise ses véritables motivations derrière un prétendu besoin de se rapprocher du peuple.