Théâtre
La dernière pièce de Tchekhov apparaît comme la chronique d'une transition entre un passé révolu, celui des grandes propriétés familiales, et un avenir riche de promesses individuelles. Une succession de tableaux poétiques constituent cette pièce en quatre actes.
Alors qu'ils dînent dans leur salle à manger, monsieur et madame Bélier sont interrompus par la sonnerie du téléphone. Or, ils n'ont pas d'abonnement téléphonique. A l'autre bout du fil, leur interlocuteur insiste et affirme parler à un certain monsieur Schmitt. Les Bélier se rendent alors compte que leur appartement a changé et se demandent s'ils ne seraient pas monsieur et madame Schmitt. ©Electre 2023
Sol, c’est comme un Raymond Devos québécois, mais plus politique. Il nous raconte des choses vraies. C’est un joueur de mots avec une invention qui laisse sur le séant. Il nous fait rire avec un matériau intelligent. Pour nous transmettre cela, il fallait une diseuse de haute volée. C’est Marie Thomas, funambule de l’âme qui balance les mots mordorés de Sol comme si c’était sa langue maternelle.
La pièce a pour toile de fond une chambre dans un petit hôtel parisien : l'hôtel des Batignolles. Vont y défiler des êtres aussi drôles qu'hétéroclites, certains proches parents de Feydeau, d'autres d'Agatha Christie, dont les aventures et mésaventures donneront le sentiment de plonger dans un roman tout à tour drôle, cocasse, burlesque, féroce.
Sous forme de soliloque, une mère au foyer raconte son quotidien, ponctué de tâches domestiques, d'élaboration de listes de toutes sortes et de souvenirs de sa défunte voisine Caroline.
Pièce créée en avril 1971 au Théâtre de Quat'sous.
Un soir, au Coconut Inn, trois filles regardent leur vie ratée en face. Il y a Berthe, caissière, qui rêve d'une carrière à l'Hollywood. Carlotta, une dresseuse de chiens, qui fait un bilan de sa vie de couple avec Johnny Mangano. Et l'agente de la célèbre Gloria Star, qui explique son dévouement à la gloire des autres.
Une fois arrivée au Paradis, Nana ne perd rien de sa verve ni de sa mauvaise foi, de son sens du théâtre ni de ses réparties assassines! Sans doute à droite d'un Dieu - qu'elle appelle le Noyau Central faute de mieux! - dont elle n'a jamais vu le bout du nez, elle a la surprise de se retrouver entre sa belle-mère, toujours aussi critiqueuse, et sa propre mère, Maria Desrosiers... "Qui c'est qui a envie de passer le reste de son éternité entre sa mère pis sa belle-mère?" La Grosse Femme côtoie maintenant une famille "reconstituée", dans un au-delà surréaliste et poétique où Michel Tremblay conjugue avec un plaisir coupable humour et gravité, dérision et auto-dérision.
Édition originale, 1968. L'oeuvre dramatique la plus connue au Québec. Une belle réussite. L'aliénation ordinaire d'un groupe de femmes de classe modeste, rassemblées à la cuisine pour une petite fête. L'une d'entre elles a gagné un million de timbres-primes.
Thème central: la réconciliation des générations. Quelques personnages importants de l'oeuvre romanesque de l'auteur (Victoire, Albertine, la grosse femme, Edouard, etc.) se retrouvent à Duhamel (Laurentides) dans la maison de campagne familiale à des périodes différentes: 1910, 1950, 1990. Accueil généralement favorable du public, plus mitigé de la critique qui trouve la structure de la pièce trop complexe.