Poésie

C’est une histoire vraie que la poésie décompose. Un livre du nord. Un livre d’amour. L’histoire d’une poète anthropologue québécoise qui parcourt l’Europe à la recherche des lumières cassées et de sa place dans le monde. Elle y vit un hiver noir, un hiver blanc, un printemps blanc, un printemps noir.

Depuis l’enfouissement des histoires qui nous magnifient, l’idée d’une machine à aimer le monde a été avancée. L’engrenage tourne plus ou moins comme prévu. Quelque chose est à l’envers. Nous ne savons pas ce qui nous arrive, nous les fruits d’une plante imperceptible, perdus dans le temps, hantés par une autre source d’énergie. Une force désirante. Elle rayonne aux tréfonds de ce vieux rêve matériel, ne nous laisse pas dormir, nous renvoie chaque jour au vide premier. Au quotidien mystère. C’est de là que j’écris. — V. L.

Les couteaux dans ma gorge ne sont pas des fruits de mer convoque l'énergie des marées pour débusquer les traces du passage du temps sur le corps et la douleur. Entre failles et fractures, comment réconcilier une filiation faite de ruptures, d'échecs et de recommencements ? Dans une posture géopoétique, Annie Landreville arpente les berges bas-laurentiennes à la recherche d'une mémoire à refaire, d'un dialogue à ouvrir entre le calme d'une mer étale et la violence des tempêtes. Au fil des poèmes et des saisons se tisse une sorte "d'archéologie des eaux ", un récit fait de cicatrices et de recommencements, mais aussi de fulgurance et de métamorphoses.

« Ce qui est enfoui risque d’exploser vif. » Une enfance, par exemple. Une enfance de douleurs enfouies dans une personne pourrait exploser. « Ton frère s’est tué », dit la voix de la mère au téléphone. Dès lors le monde, tout impraticable qu’il était, infesté de violences patriarcales, se défait pour de bon.

Recueil de poèmes en prose, Bunkers explore les remparts que l'on érige en soi et contre soi dans une tentative de survie. Il se divise entre les fatigues universelles et intimes, entre les bouleversements écologiques du monde et les chutes du cœur. Les murailles de Bunkers protègent mais oppressent aussi. Bunkers creuse la perte des repères où la quête de l'équilibre est incertaine, où l'essoufflement mène à regarder ce qui brûle sans toujours pouvoir participer au sauvetage.

Vous n’avez pas honte de faire des choses pareilles? Voilà ce que l’on entend parfois. La honte, c’est le contraire des belles images. C’est transparent. On voit au travers mais pas comme on pense: on ne la voit pas, c’est par elle que l’on voit. Écrire est un renversement.

Un recueil de poésie très bien reçu par la critique et considéré comme une des œuvres clé de la littérature québécoise.

Recueil de poèmes.

Au coeur de l'explosion cosmique qui constitue « l'univers connu », notre existence paraît d'autant plus insignifiante que l'étoile à la merci de laquelle nous existons dépend elle-même de forces qui échappent à notre entendement. Pourtant, nous continuons de nous agiter dans l'illusion de notre propre importance, comme si nous étions le cœur même de l'univers, son Étoile, sa Star. Nous profitons de ce bref moment d'existence pour massacrer et souiller tout sur notre passage, comme si de nos travaux dépendait... mais quoi au juste ? Les poèmes de ce recueil mettent en scène notre particule de réalité commune. Mais aussi, peut-être par simple plaisir de contrariété, cette réalité banale est perçue à travers le prisme polysémique la poésie, et elle est historiée avec une prolifération d'images singulières et sombres, mais aussi humoristiques et fantaisistes ; elles se télescopent et s'emboîtent pour offrir un condensé de notre minuscule coin d'univers qui, tout absurde qu'il paraisse, peut aussi se révéler plein de surprises.

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