Poésie

Elle endure le mal dans son corps de femme, celui qui vient de la lignée des hommes. Elle se baptise « natural born fucker , natural born killer , une chienne comme les chiens ». Elle frappe là où on l’attend le moins. Mais l’inattendu survient : elle porte en elle un enfant. Comment alors retrouver sa place, ses actes, son sexe ? « J’existerai quand on m’aura tranchée À la hauteur des hommes Je dis aux journaux de me placarder partout... » Elle payera au fort prix de sa vie le crime qui aura fait d’elle un monstre à l’égal de l’homme qui, lui, voit sa violence partout exaucée.

Le bruit des routes, le nouveau recueil de poésie de Jean-Guy Lachance, assigne à la route le rôle de métaphore du cœur de la vie. Symbole du voyage, la route marque les distances et les lieux. Elle attise la curiosité des voyageurs et les amène à quitter le connu. Elle est également gardienne de souvenirs, vibrants ou douloureux : elle témoigne de l’histoire personnelle de chacun.

Les crapaudines sont des pierres précieuses que l’on croyait issues de la tête du crapaud. Elles sont en réalité des dents fossilisées de squales. Les poèmes qui nous sortent de la tête révèlent une sauvagerie antédiluvienne. Shakespeare invoque la crapaudine pour mettre en valeur les bénéfices que nous pouvons retirer de l’adversité et de l’exil, tandis que le vieux duc rend grâce d’échapper à la cohue, ce qui lui permet de recueillir les voix dans les arbres (dans les forêts du Saguenay et de Finlande), de voir des livres dans les ruisseaux (avec des empreintes d’encre qui flottent sur l’eau – des suminagashi) et aussi d’entendre la leçon des pierres. Le crapaud, c’est une société brutale et cupide, où les hommes se laissent séduire par l’étoffe rouge du langage : ils se prêtent au jeu des façons d’être duquel peuvent surgir des moments de poésie. 2015.

Circé des hirondelles est centré sur les rapports entre deux personnages : un « on » ou « nous », celui qui tient le discours dans le texte et un « elle », le personnage du titre.

La scoliose des pommiers entraîne le lecteur et la lectrice tour à tour dans les grands espaces et dans les espaces fermés, ceux qui emprisonnent et protègent de la vie extérieure. Entre réconfort des objets du quotidien et imagination folle des images, s’énonce partout l’espoir d’un lien authentique avec les autres.

Nous avons désiré la venue d'une femme nouvelle et voilà qu'elle se révèle en une série de cris stridents. On la traite de tous les noms, on la compare à un animal, lui reproche de dépasser du cadre. Je la peins avec des mots, des caresses esquissées à main levée. J'aime d'un amour sorcier ses dents noires, ses ongles tranchants, ses baisers amers. J'écris femme: nous sommes des monstres. Je dois dire cette fureur, cet amour abject. Il y avait bien ces lionnes en cavale, ces filles d'ocre, ces noyées et leurs fines nageoires. Il y a maintenant la chienne, l'hydre, la sirène. Elles me peuplent et m'apprennent la liberté. Mes furies. Mes armes blanches.

Contient des fables de La Fontaine, de Florian et d'Anouilh.

Semblables à de petites comédies, les fables peignent des travers humains de tous les temps : le flatteur, le menteur, le vantard ou encore le crédule sous le masque d'animaux pittoresques, souvent plus sympathiques qu'odieux. ©Electre 2023

Présente des poèmes en prose sur le thème de la guerre.

Une rêverie mélancolique sur le thème de la foi et de l'amour.
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